jeudi 7 juin 2012

La discrimination à l’embauche des personnes immigrantes



COMMUNIQUÉ


Pour publication immédiate

La discrimination à l’embauche des personnes immigrantes :
une bataille à mener dès maintenant


Montréal, le 31 mai 2012 - Les 144 organismes membres de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) saluent l’initiative de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) d’avoir validé un phénomène connu mais peu documenté. Les résultats révélés par l’étude publiée hier par la CDPDJ interpellent la société québécoise dans toutes ses composantes et nous questionnent sur les fondements de la politique de l’interculturalisme du gouvernement québécois.

L’ampleur et la spécificité de la discrimination et du racisme systémiques présentées par la Commission mérite un sursaut collectif. Nous appelons les autorités publiques, les élus à tous les niveaux, les entreprises privées et les organismes communautaires à s’allier pour mettre fin à cette discrimination qui freine le progrès de notre société. Le choix fait par le Québec de sélectionner des immigrants en fonction de leurs compétences et de voir les perspectives d’intégration de ces hommes et femmes entravées par une discrimination ciblée et systémique est tout simplement intolérable.  

La TCRI s’interroge sérieusement sur l’efficacité des politiques mises en place par le gouvernement pour lutter contre le racisme et la discrimination. Force est de constater que les mesures du Plan d’action gouvernementale pour favoriser la participation de tous à l’essor du Québec 2008-2013 visant à lutter contre ces phénomènes ne donnent pas les résultats escomptés. Les tolérer serait en totale contradiction avec les valeurs fondamentales que prône le gouvernement dans la déclaration d’adhésion que chaque nouvel arrivant doit signer en s’établissant au Québec.

Les organismes membres de la TCRI sont également préoccupés de voir qu’il persiste de la discrimination face aux minorités racisées au sein des organismes communautaires alors que ce milieu a toujours été à l’avant-garde de la lutte contre toutes les formes d’exclusions.

La TCRI demande au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, responsable de l’intégration en emploi de tous les nouveaux arrivants, d’entreprendre des actions concrètes pour contrer les réticences des employeurs à engager des immigrants issues de minorités racisées. La main d’œuvre immigrante choisie par le Québec a les compétences, les talents et la motivation pour s’intégrer harmonieusement au marché du travail et de contribuer au progrès du pays.

La TCRI soutient sans réserve la recommandation faite par la Commission au gouvernement d’adopter des politiques globales de lutte contre la discrimination et le racisme subie par la main d’œuvre immigrante.

Soulignons que le réseau national des organismes spécialisés dans l’intégration en emploi des nouveaux immigrants (ROSINI), la composante employabilité de la TCRI, dispose de l’expertise nécessaire pour accompagner les employeurs dans cette direction. Nous devons agir dès maintenant.


Information: Stephan Reichhold  Tel.: (514) 791-2455     www.tcri.qc.ca

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